On va revenir un peu en arrière … lorsque nous étions à Panama, avant de passer le canal …
Après quelques jours à la marina, le temps de faire l’entretien des moteurs, de recevoir un nouveau coulisseau de GV (celui qui nous avions cassé à Grenade puis en Jamaïque), de choisir entre une annexe d’occasion ou une nouvelle, de faire de chouettes rencontres dont les « Jambon-beurre », de profiter un peu de la piscine et de faire quelques courses, nous partons en direction des San Blas avec énormément de prudence car les cartes sur navionics sont mal calées et incomplètes. La zone est remplie de récifs, de patates de corail et de bateaux échoués. Il est préférable de naviguer de jour entre 10 et 14h pour que le soleil soit à la verticale et de surveiller en permanence les fonds. Surtout ne jamais naviguer de nuit. Heureusement, Laure et Jacques nous ont gentiment prêté le Bauhaus (livre reprenant les cartes de référence pour la zone, la bible des profondeurs) et Olivier nous a même donné ces cartes correctement calées. Les San Blas sont un ensemble d’iles de sable fin couvertes de cocotiers dont certaines sont habitées par les Kunas, un peuple encore indépendant. Les femmes cousent des molas et fabriquent des bracelets de perles qu’elles viennent vous vendre dans leur petite barque. Dès notre arrivée dans un super lagon aux eaux transparentes, une annexe nous accoste : « Vous êtes Laurent et Bénédicte, votre arrivée nous avait été annoncée…» Quel accueil, il s’agit de Nicole et Jacques, des Suisses, copains de Laure et Jacques que nous avions rencontrés en Jamaïque. Et voilà comme le monde est petit. C’est également là que nous sommes invités par des Néo-Zélandais à un apéro sur la plage avec plusieurs familles. A nouveau de belles rencontres dont Philéas, Oxygen et Talitha Koum. Talitha Koum est la famille belge avec 3 enfants dont « Jambon-beurre » nous avait parlé. Soirée guitare sur la plage autour d’un grand feu. Moments magiques dans des endroits magiques. En compagnie de Talitha Koum, nous découvrons les autres petites iles. Laurent en profite pour faire des plongées en compagnie de Pierre tandis que les enfants jouent ensemble. Nous testons de nouveaux mouillages cul vers la plage qui permet de sauter du bateau. Un soir, Pierre arrive sur le bateau, il a perdu sa petite annexe. Nous sautons sur son annexe scrutant l’horizon avec nos lampes torches à la recherche de cette annexe à la dérive. Après une bonne heure nous rentrons bredouille et décidons de reprendre les recherches des l’aube. Cette fois, après analyse des vents et des courants nous estimons la zone de recherche et nous rejoignons les côtes espérant trouver l’annexe coincée dans la mangrove. Mais à nouveau, nous rentrons bredouille, dernier espoir, demander aux Kunas. Après une heure, un Kuna arrive nous expliquant qu’ils ont retrouvé l’annexe et qu’on peut aller la chercher sur l’ile de Rio Azucar. Laurent et Pierre partent immédiatement. Ayant reçu un très bon accueil, nous partons avec les deux catamarans pour cette ile. Les iles réellement habitées sont couvertes de maisons ayant toutes une petite cabane au-dessus de l’eau. Vous savez pourquoi? Ce sont les toilettes évidemment. Nous nous baladons, les enfants jouent à la marelle,…Après quelques petits tours d’iles en iles, nous retournons à l’endroit préféré des enfants « Le Tube » car on peut y observer des raies, des requins, l’eau y est transparente, …Nous sommes le vendredi 13 mars. Yan a été malade toute la nuit. Vers midi, un monsieur Alan demande de l’aide à Pierre, Claude, Arnaud, Laurent car dans la nuit, son bateau a heurté la barrière de corail et son bateau est échoué juste derrière l’ile. Alan naviguait tout seul depuis 6 jours en provenance de la République Dominicaine. Il pensait être encore à deux heures des cotes et s’est endormi quand son bateau s’est couché sur les coraux. Une vraie catastrophe qui nous a tous bouleversés. Pendant plus de trois jours, les papas et les grands l’aideront à démonter tout ce qu’il pouvait récupérer sur le bateau avant que les Kunas ne saccagent tout. Les plus jeunes restés sur le cata, entendent tout à coup des appels au secours. Il s’agit d’une dame qui se lavait à l’arrière de son bateau et qui se faisait emporter par le courant. Ce qui fit rire les enfants : elle était toute nue 🙂 On ne va pas illustrer … Pendant ce temps, de l’eau coulait sous nos armoires, une petite fuite provoquée par le déplacement d’un collier de serrage. Et voilà que Arnaud revient déjà, il a sa jambe en sang, en essayant de démonter un winch sur le pont il s’est enfoncé la lame d’un Leatherman dans le mollet. Pas trop grave, quelques Steri-Strips, un beau pansement et aucune baignade durant quelques jours. Tout ceci le vendredi 13, superstition, malchance ou simple coïncidence…. Nous avons été ravi de voir le soleil se lever le samedi 14. Quelques jours plus tard, nous quittons les San Blas pour rejoindre Colon car notre date de traversée du canal est fixée au 21mars. Juste le temps de faire quelques courses (juste de quoi nourrir 7 personnes durant plus de 40 jours). On en a rempli des caddies, 80 litres de lait, 25 kg de farine pour faire du pain, ….Nouvelle nuit à Shelterbay pour défouler une dernière fois les enfants dans la piscine, récupérer notre nouvelle GV et se faire livrer les pneus et les amarres pour le canal. Pour la GV, il faudra encore attendre quelques jours. Mais à la marina, nous rencontrons toute l’équipe de Thalassa. Il tournent un reportage pour les 40 ans de l’émission. Elle présentera la construction du nouveau canal et le développement du transit maritime. C’est là, que nous rencontrons Anne-Laure qui renforce l’équipage de Touta, un bateau que son propriétaire souhaite amener jusqu’en Nouvelle Zélande.
Merci pour tout ce rêve. Donnez des nouvelles de la grande traversée, le temps n’est pas trop long et vous avez assez à manger et à boire ?
Hello les Sept à Vivre,
On adore vraiment vous lire et vous relire. Même si on a découvert votre dernier article il y a quelques jours, on en redemande. La page de votre site est ouverte sur le portable qui traîne dans la cuisine. Un peu de voyage dans notre quotidien belge, quoi de plus chouette pour se donner du peps !
Dites, c’est haut quand même le mat. Sauter au-dessus des panneaux solaire c’est sympa mais avez-vous déjà pensé à sauter de là-haut ? A méditer… 😉
Bonne continuation.
Stèph et compagnie
Reportages toujours aussi colorés. On ne s’en lasse pas…
Bon, au risque d’être un peu direct, si ce n’était pas vous, on n’en croirait pas la moitié. Mais comme c’est vous, on en croirait plutôt le double – autrement dit, vous nous cachez sûrement le pire pour ne pas nous effrayer.
Dites, la première photo, on reconnaît quand même bien le port d’Anvers. Quand vous faites des faux, veillez au moins à retoucher les photos…
L’antépénultième (jeu interactif: cherche toi-même dans le dictionnaire que ça veut dire avant-avant-dernière) me laisse sans voix d’indignation: ne me dites pas que vous avez laissé vos sacs réutilisables à Nil???
Vous avez bien fait de vous y prendre à l’avance pour le passage du canal parce qu’il paraît que le transit de Colon, c’est vraiment compliqué. Bon, d’accord, elle était facile celle-là… (Laurent, tant qu’à être lourd, soyons-le jusqu’au bout, tu peux insérer ici un lien vers une pub pour Activia, il y en a sur YouTube, grand merci).
Sinon, vous faites toujours de chouettes rencontres mais je me demande si vous n’avez pas pris un gros coup de soleil sur la cafetière, à moins que vous n’ayez traversé une anomalie spatio-temporelle pour vous retrouver dans une série télévisée de sci-fi: Philéas, Oxygen, Talitha Koum et Jambon-Beurre, ça ne peut être que des mutants… Et encore, j’ai un doute pour Jambon-Beurre!
Au fait, avant que j’oublie, le prochain vendredi 13, c’est en novembre: démerdez-vous pour être à l’abri ce jour-là et abstenez-vous de toute activité risquée comme le flambage de crêpe ou la lessive à la main (le risque de noyade par lessive à la main est un facteur de mortalité gravement sous-estimé chez la mère de famille quadra, vous voilà prévenus!). D’ailleurs, ce jour-là, restez couchés, on n’est jamais trop prudent et ce n’est pas à vous que je dois expliquer ça.
Bon vent les amis! Je vais réécouter « Les Marquises » et me laisser doucement couler en pensant spécialement à vous. Vivez un peu au ralenti et, surtout, gardez à l’esprit que…
« …par manque de brise,
le temps s’immobilise
aux Marquises. »
Hello,
Merci pour toutes ces histoires dont on raffole !
Tiens, sur la dernière photo – magnifique par ailleurs, je suppose que c’est Hubert qui la prend ? Et pourquoi est-ce que le trampoline semble être asymétrique ? (Bête question)