Laurent devient Capitaine et surmonte avec son équipage les 10 premières épreuves
Une fois la semaine de vacances écoulée, il est grand temps de passer aux choses sérieuses et d’enfin rejoindre notre catamaran.
Première épreuve inattendue : l’aéroport, ce fût un peu compliqué pour les bagages. On a dû devant le guichet rééquilibrer tous les sacs car contrairement à Bruxelles où 20 kg étaient acceptés dans une multitude de sacs, ici, on a droit à 23 kg par personne, mais dans un seul sac ! On a dû donc tout peser et bien entendu, mettre les maillots trempés et le linge sale avec le linge propre … et les livres d’école … Béné adore …
Avec un peu de patience et de bonne volonté, tout finit par rentrer dans l’ordre. On file alors vers l’embarquement et 20 minutes avant le décollage, nous sommes appelés car un de nos bagages pose problème : la bouteille de plongée, vide (passée sans problème à Bruxelles) est refusée car la vanne devait être démontée … pour vérifier que rien ne se trouvait dans la bouteille … Laurent a 5 min pour l’ouvrir. Vous connaissez Laurent, c’est un super héros, mais malheureusement sans outil et en 5 min, il n’a pas réussi. Deux possibilités : abandonner la bouteille et prendre l’avion ou prendre le temps d’ouvrir cette bouteille et rater l’avion. Heureusement pour nous tous, Laurent a pris l’avion abandonnant la bouteille retenue par la TSA. Samedi 10h45, nous atterrissons à Port-of-Spain. Formalités remplies, nous trouvons notre taxi qui nous emmène jusqu’au port. Et là, c’est la découverte de notre nouvelle maison pour un an. Un super catamaran, un Lagoon 410 magnifique. Deuxième épreuve inattendue : trouver les clés du bateau. Un peu comme une chasse au trésor, Guilhem finit par les trouver nous permettant enfin de découvrir le carré avec le salon et la cuisine, les 4 cabines et les salles de bain. Troisième épreuve un peu moins inattendue : trouver des armoires et des rangements pour caser tous nos bagages et les 2 caddies de courses achetés dans le Macro du coin. Mais soyez sans crainte, il y a des armoires, des coffres, des espaces de rangement un peu partout cachés dans les marches, en dessous des fauteuils intérieurs ou extérieurs, dans les couloirs, en dessous des matelas, … Fin de journée, Hubert et Guilhem, nos deux cuistots (il paraît qu’ils vont même ouvrir un restaurant) nous préparent un super barbecue pour fêter notre arrivée. Malheureusement, Aymeric, Isaline et Augustin n’y gouteront pas car déjà endormis après cette longue journée.
Quatrième épreuve : dormir sa première nuit sur le bateau. Tout le monde à l’air de bien s’adapter et s’endort assez facilement. 4 h du mat un énorme bruit réveille Béné en sursaut. Que s’est-il passé? Le lit des enfants est tombé, ou une armoire? Non rien à l’intérieur n’a bougé et tous les enfants dorment tranquillement. Mais surprise, nous n’avons plus la planche qui nous reliait au ponton, C’est elle qui a dû tomber. On la cherche à la lampe frontale, elle dérive vers un autre ponton. Laurent y court espérant l’attraper mais elle passe juste un peu trop loin. Pas d’autre solution, il faut se jeter à l’eau. Pour sauter dans l’eau du port, il en faut du courage.
Dimanche, jour de repos, se déroule sans épreuve juste quelques rangements complémentaires, un peu d’école et bricolage pour Laurent.
Cinquième épreuve sortir et naviguer avec le bateau : Lundi nous décidons de faire un premier test et de sortir du port, le vent n’est pas trop fort, la mer est calme et le soleil est avec nous. Manœuvre réussie pour sortir. Nous nous dirigeons vers la baie de Chaguaramas toujours au moteur. Une fois passé le rétrécissement, nous décidons de mettre la grande voile, coupons les moteurs. Nous n’entendons plus que les voiles dans le vent et les vagues qui frappent le bateau. Soudain, on aperçoit un dauphin à côté du bateau et puis deux et puis trois. En fait, on ne saura jamais combien ils étaient, mais ils ont navigué avec nous pendant près d’une heure sous les yeux émerveillés de nous tous. Mais le soleil se couche déjà, il faut penser à rentrer au port en laissant derrière nous nos nouveaux compagnons. Sixième épreuve pour le capitaine, réussir les manœuvres de retour. Sans aucun problème nous reprenons notre place au port.
Après récupération du moteur de l’annexe, passage par l’immigration, nous partons mardi en direction de Charlotte-Ville sur l’île de Tobago.
Septième épreuve pour tout l’équipage, la première nuit au mouillage s’annonce. Il faut trouver une petite baie. On a choisi : » Pointe a Diable », on n’aurait pas pu mieux choisir… lancer l’ancre et espérer. C’est bon, nous sommes ancrés. Un petit spaghetti et tout le monde se met au lit, certains avec quelques maux de ventre, il faut dire que cela tangue beaucoup plus qu’au port. La baie suivante s’appelait « Morne Mal D’estomac », cela ne s’invente pas.
Le lendemain matin, après quelques ploufs dans l’eau, jeux avec la nouvelle bouée, nous nous remettons en route vers Tobago. Le vent est de face et ne nous permet pas souvent de mettre les voiles. Nous avançons au moteur à une moyenne de 5 Nds contre le vent et les courants. Charlotte Ville se trouve à environ 80 Miles de notre mouillage, vous avez vite fait le calcul. Il nous faudra 16 heures avant de rejoindre Tobago.
Etant donné que nous sommes partis à 11h du matin, c’est à 3 h du mat que nous entrons dans la baie de Charlotte Ville. Ce fût notre huitième épreuve, une petite navigation de nuit. Mais quel bonheur le lendemain matin au réveil : une baie aux eaux calmes, transparentes et chaudes, une dizaine de voiliers, quelques bateaux de pêche et le soleil (parfois aussi un peu de pluie pour nous rappeler la Belgique). Très vite, nous faisons la connaissance d’Anne-Laure et de ses 2 enfants Antoine et Arthur. On dit connaissance mais ce n’est pas tout à fait vrai, en fait on se connaissait déjà, Laurent avait essayé de louer ou acheter leur catamaran et avait eu quelques contacts avec eux. On discute un peu en attendant un de ses amis, un certain Pascal. Comme le monde est tout petit, et bien Pascal, Laurent le connait aussi. Il était à Trinidad quand Laurent est venu voir le bateau. Bref, les enfants sont ravis de jouer avec d’autres enfants et nous nous absorbons tous les conseils de nos nouveaux coaches en bateau.
Les 2 journées passent très vite entre l’école, les formalités douanières, les petites réparations, un peu de plage, …, les lessives, les barbecues, les couchers de soleil, …Déjà samedi, réveil 4h du mat, Laurent et Béné sur le pont pour reprendre la route et retourner à Chaguaramas. Neuvième épreuve, refaire les 80 miles dans l’autre sens avec normalement un vent et des courants plus favorables. En effet nous ne mettrons que 14 h pour relier les 2 points malgré les petits stress en cours de route : le sondeur nous indique subitement une profondeur de 13m, puis 11m, puis 7m, puis 5m alors que sur la carte nous devions avoir au moins 100 mètres de fond … Nous reprenons la barre, faisons un tour complet dans l’eau et reprenons notre route. Ce que c’était, on ne sait pas. Plus loin, c’est le cargot T & T Spirit qui nous fonce dessus avec une vitesse de 36 Nds. Heureusement, nous dévions notre route et passons bien à côté. A 18 h 15 nous accostons au ponton de Coral Cove. Opération réussie pour tout l’équipage.
Notre dixième épreuve est de trouver une connexion internet pour vous envoyer nos articles et prendre un réel plaisir à lire tous vos commentaires.
Un tout grand merci à tous.
A bientôt…
Salut j’espère que tous va bien et bonne continuation
Salut la jeunesse!
J’èspère que votre séjour sur votre navire se passe à merveille, en tout cas je sais pas qui est le responsable blog dans la team des 7 mais il fait ça très bien! C’est chouette d’avoir de vos nouvelles ! Surtout quand elles sont bonnes! (fatalement 🙂 Prenez en plein la vue et n’oubliez pas de faire des photos! ( <— 2ième conseil inutile 🙂 Bref des bises et amusez vous bien !
A+
Antoine
Le commentaire de Miche et Lyn sent la tarte de Chaumont-Gistoux a plein nez. Les intéressés se reconnaîtront 😉
Miche et Lyn…
vous conseillent de prendre rendez-vous pour vos pneus neige….
Non ce message ne s’adresse pas aux heureux
qui ont les pieds dans l’eau….chaude.
Chez eux les pneus servent uniquement à éviter
de « casser » le bateau lors des accostages.
Cette pub s’adresse aux fidèles lecteurs du « Septàvivre ».
Dans leur édition 2010-2011 ils nous avaient
signalé s’être ensablés….
oui oui….
ça ils pourront le refaire encore.
Ils s’ensablaient dans le désert
pendant que nous en Belgique :
1. nous nous enlisions dans le « non-gouvernement » ;
2. nous patinions dans 40 cm de neige ;
3. nous passions un Noël frigorifiant….
Alors cette année, le premier point est déjà
commun avec celui d’il y a quatre ans.
Et dès lors… le deuxième point….
devient plus critique.
Alors les actifs au bureau,
si vous voulez arriver bien à l’heure pour
1. suivre (accessoirement) vos activités professionnelles et
2. lire et relire (principalement) les récits de nos voyageurs :
UN SEUL CONSEIL : prévoyez des pneus neige ! ! !
Et quant au troisième point……
wait and see…
mais nous ne le souhaitons pas trop….
Alain pneus, distributeur de Miche et Lyn… 🙂
Bravo Guilhem pour ton premier poisson! Tu vas nourrir toute la famille ! Il y avait effectivement un dégorgeoir avec les « poissons » mais peut-être aurait-il été trop petit pour tes belles prises. Il y a chez nous une bonne senteur qui part du milieu de la table a manger et qui nous fait penser a toi et a vous tous.
Alexia a dechire deux ligaments elle est dans le platre … Bisous de nous tous. Les moens
Bonjour Aymeric,
Ton bateau est très beau et plus grand que celui de mon papa. Ça a l’air d’un paradis et je vais lire tes aventures.
J’aimerais être avec toi. J’espère que tu vas bien. Voilà.
Timothée
Slt tt le monde,
J’ai qu’un truc à dire, je vous envie… Parmi mes prépas, mes interros, etc… j’ai quand meme un peu de temps pour me dire que vous avez beaucoup de chance… Alors profitez bien!
Adrian
Ps: ce soir, Béné et Hub, vous loupez The Mentalist!!!
Salut les cousins, et bien, toutes ces aventures en quelques jours, je me demande ce que se sera après 10 mois ; Vous en aurez des choses a raconter (je n’en doute pas) Vous n’avez pas le temps de vous embêter!!!
Bises a tout le monde :-p
et alors Béné à quand : » Si j’étais un homme, je serais capitaine ………. »?
Bon vent à vous. Dany
Salut Noah,
Tu ne me connais pas, je ne te connais pas, mais je ne peux pas m’empêcher de te féliciter du fond du coeur pour cette petite perle de ta composition:
« A l’école on s’amuse bien sauf en classe ».
Grâce à toi, je viens de mettre des mots sur cette vérité qui m’a crevé les yeux pendant toutes ces années et que je ne parvenais pas à formuler. Enfin, enfin, après ces milliers d’heures passées à bailler aux corneilles, à regarder ma montre, à soupirer, à répéter au hasard des formules magiques inventées de toutes pièces en espérant naïvement que l’une d’elle changerait le prof en concombre… voilà que tu viens à l’instant de placer la couronne du succès sur une autothérapie que je mène avec moi-même depuis l’âge de six ans. « A l’école on s’amuse bien sauf en classe ». Bon sang, mais c’est bien-sûr! Mais voilà… Dorénavant, quand on me demandera comment s’est passée ma scolarité, au lieu de partir dans des discours sans queue ni tête pour expliquer toute la dualité de mon enfance et la complexité de mes rapports ambigus avec cette institution, je prendrai une profonde inspiration, j’afficherai le sourire le plus désarmant parmi tous ceux que je garde dans ma penderie, je regarderai mon interlocuteur droit dans les yeux et je lui dirai: « Je m’amusais bien, sauf en classe ».
MERCI NOAH!
Coucou,la rentrée se passe très bien pour nous.Et les IOUVETTES super, Jeanne de ta classe les a rejoint. Léa de 6ème est ma sizenière cool non! Et les travaux à l’école sont presque finis cool .J’èspère que vos aventures sont très chouette et que vous vous amusez comme des fous.
J’ai hâte de vous revoir
BISOUS
JE VOUS AIME aime aime aime aime MANON
Salut,à l’école on s’amuse bien sauf en classe. Aux louveteaux tout se passe bien.Chez vous j’espère que tout se passe bien ?
Guilhem,est ce que tu as une adresse email ?
À bientôt
NOAH
Félicitations pour la performance …
Vous êtes prêts pour le grand départ
On espère quand même vous revoir très vite
Et vous ne parlez pas des poissons pris à la canne????
Bisous et à plus
coucou vous 7
c’est trop cool de vous lire et de voir que tout se passe bien !continuez comme ça et profitez, profitez ,profitez à fond !!!! bises de nous 6
Et voilà, ça y est, je le savais. Nom d’une bitte d’amarrage! Qu’est-ce que je fous ici? Déjà que le petit tour en camping-car, Key West, Fort Lauderdale, tout ça, ça m’avait fichu un sacré coup de bourdon… Pour la plupart des gens, une semaine en Floride, ce sont les vacances de l’année. Mais pour les Sept à Vivre, C’EST JUSTE UNE ESCALE! Bon, j’arrête de gueuler en mettant des majuscules, mais quand même… Non contents de dévaler des escaliers à vélo au nez et à la barbe de flics qui t’en tapent cinq au lieu de te verbaliser (c’est pas au Mont des Arts que ça se passerait comme ça), musarder dans les Everglades, arroser les alligators, acheter des iPhone6, passer à la télé, voilà qu’ils ont mis leurs menaces à exécution: ils ont pris la mer.
Et je me retrouve à nouveau vissé sur ma chaise en train de rêver, de repérer sur Google Earth tous les lieux où ils ont jeté l’ancre, de deviner quel cap ils vont prendre pour la suite… Ma productivité va encore plonger comme la cote de popularité de François Hollande.
Le pire dans tout ça, ce n’est pas que j’ai envie de plaquer mon boulot et de les rejoindre à la nage. Non, le pire, c’est qu’en lisant le récit de leurs aventures, malgré l’émerveillement et les litres de bave qui forment une flaque humide sous mon bureau, malgré tous ces sifflements admiratifs, eh bien rien de tout cela ne m’étonne vraiment. Dieu me pardonne, je suis blasé! Comme si la page « Belgique » qui vient de se tourner était l’exception et non la norme. En revenant d’Afrique, vous avez fait un petit retour à la civilisation, juste le temps de recharger les batteries et d’organiser la suite du périple. Le quotidien des Sept à Vivre a repris: on croise des dauphins, on traverse des ports à la nage, on mouille l’ancre où on veut, on essaye d’éperonner des ferries (Laurent, chapeau bas: je pensais que tu plongerais sur ta radio pour sommer ce pachyderme des mers de se détourner, tu deviens raisonnable!)… Et je vais trouver le temps long en attendant le prochain article…
Bon, c’est pas tout ça, je vous laisse, je dois passer au Delhaize.
PS1: A quand une rubrique « photos » sur le site?
PS2: Quand vous aurez répondu au PS1, mettez-y vite le nouveau logo des Sept à Vivre que porte fièrement Laurent sur son T-Shirt de capitaine.
Incroyable l’émotion qui me submerge en lisant votre dernière missive que nous avons bien reçue dans sa bouteille. Comme quoi, avec mes bêtises, je n’étais pas loin de la réalité : prendre de la bouteille en navigation, cela aide ensuite pour envoyer des nouvelles ;-)… Et visiblement, même des bonnes.
Je parlais donc à quel point je m’étais sentie auprès de vous :
– à vous suivre dans vos premières petites épreuves (cocasses uniquement quand on les racontes après je suppose ;-));
– à vivre, comme si nous y étions, la découverte de votre catamaran (tiens restera-t-il sans nom jusqu’au bout comme le camion où a-t-il déjà été baptisé?);
– à stresser avec vous à la première prise en main du bateau,
– à vous imaginer la nuit en pleine mer;
– à me réjouir de vos premières rencontres
– …
Continuez de nous écrire régulièrement comme vous le faites. Cela nous amuse,
Cela nous rassure,
Cela nous fait rêver,
Cela nous fait écrire,
Cela nous rassemble,
…
On tient fort à vous, alors, soyez prudents!!!
Au fait, quid du chien?
IMNNGL
Première sortie et déjà des dauphins! Trop fort les Claes! Vraiment trop fort ce que vous faites! Je me revois encore vous poser la question à la cafète du Blocry « quoi vous allez repartir et en bateau cette fois?! » L’Afrique me laissait plus bof puisque j’y avais vécu. Mais les Antilles! Là vous me faites baver… Je me surprends à chercher des arguments qui pourraient faire que ce ne soit pas si génial: « mauvaises nuits, paperasses, intempéries, navigation difficile… » mais très vite, je me rends compte que ces désagréments ne rien à côté des expériences vécues, des moments magiques passés en famille, des paysages, des merveilles de cette planète que nous ne prenons plus le temps de regarder. Dans l’histoire de l’humanité et de nos jours, il y a proportionnellement bien peu de gens qui peuvent se permettre ce que vous faites. Laurent dira: « Pourquoi? C’est pourtant simple! Il suffit de le vouloir et de mettre les choses en place ». C’est vrai mais cette capacité n’est pas donnée à tous et pour certain c’est réellement impossible financièrement, émotionnellement ou physiquement.
Alors, chapeau! Bravo! Faites, vivez, profitez et croquez à pleines dents tant que vous le pouvez, tant que c’est encore possible. A la prochaine 😉