Il y a quatre mois, nous avons fait le pari de retrouver les 7 à Vivre quelque part dans les Caraïbes. Ce n’était pas gagné d’avance : même Laurent ne pouvait pas nous certifier qu’on se retrouverait quelque part sur une île ! Billets à peine achetés fin octobre après une étude minutieuse du marché et le choix hasardeux d’une destination, Laurent nous a annoncé que l’île de Puerto Rico était sans doute la pire des destinations au niveau des autorisations et paperasseries pour eux. Zut et re-zut ! Cependant, le Capitaine Laurent reste confiant et laisse entendre qu’il trouvera bien une solution. Ouf ! le contraire nous aurait étonnés. Les semaines défilent et les Kozy’s s’impatientent, se réjouissent. Chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus des éventuelles retrouvailles. Quelques jours avant notre départ, seule une vraie cata sur le cata pouvait nous empêcher de retrouver nos amis. L’excitation est à son comble.
Le 16 décembre, nous nous envolons donc pour cette colonie Américaine ou nous passons 7 jours en famille à découvrir une partie de l’île. Nos grandes retrouvailles avec les 7 à Vivre sont fixées au mardi 23 décembre, dans l’après-midi, sur la Playa juste à côté de la Marina de Puerto del Rey, sur la côte Est de l’île.
Après une longue recherche pour trouver cette plage qui n’existe pas, nous avons réussi à nous introduire dans la Marina pour attendre l’arrivée du Catamaran. Mais comme nous sommes aux USA, pas question de se balader librement… On doit attendre patiemment les autorisations au point que les 7 à Vivre et les Kozy’s finissent pas se regarder au travers de jumelles, d’un bout à l’autre du port.
Après deux bonnes heures d’attente et de patience, enfin l’annexe vient nous chercher et là, nous y sommes ! Nous retrouvons une famille de 7 à Vivre bronzés, sourire aux lèvres, accueillants et chaleureux. Mais ils ne sont pas seuls. D’autres « envahisseurs Belges » on aussi fait le pari de les croiser quelque part dans les Caraïbes. En effet, Vincent, Catherine et Adrian ont été embarqués à bord du cata à Saint-Martin quelques jours auparavant. Nous décidons alors de passer Noël ensemble… A 16 sur le cata, quoi de plus sympa ! On s’entasse pour dormir, on cherche un supermarché pour se ravitailler et hop ! on hisse les voiles pour l’île de Palominos ou nous fêterons Noël à quelques dizaines de mètres de la terre ferme.
C’était une fête sans foie gras, sans dinde, sans sapin ni cadeaux. Tout ça n’était pas nécessaire : nous étions ensemble et la présence de chacun était un cadeau inestimable aux yeux des autres. C’était un moment magique ! Des dizaines de Post-It ont été marqués de mots doux écrits par la main de chacun. Nous les avons lus et écoutés. Des mots offerts gratuitement, sans artifice ni emballage.
“Oh qu’elle est belle notre chance, Aux milles couleurs de l’être humain »
Le 25 décembre, en fin d’après-midi, Catherine, Vincent et Adrian nous quittent pour découvrir à leur tour Puerto Rico avant de reprendre quelques jours plus tard un vol vers Saint-Martin.
Nous ne sommes plus que 13 à bord. C’est un chiffre porte-bonheur ! Nous levons l’ancre vers les îles de Vieques et Culebra ou nous passerons 6 jours merveilleux à la conquête des vagues, des vents, des baies bioluminescentes, des iles et de leurs plus belles plages. C’était un véritable rêve éveillé que nous avons vécu avec les 7 à Vivre. Une tranche de vie que nous n’oublierons jamais. Chacun d’entre eux a ouvert sa porte et chacun d’entre nous est entré. Nous revenons les yeux éclairés de mille feux ! Merci les 7 à Vivre !
Mais notre voyage était aussi une occasion unique de pouvoir observer de près cette espèce particulière qu’est « le 7 à Vivre ». Nous avons relevé quelque échantillons, pris quelques images de cette race un peu particulière, il faut le reconnaitre. En effet, « le 7 à Vivre » est capable de vivre sur l’eau, dans l’eau, sur le pont ou sur la terre ferme.
Nous avons identifié plusieurs spécificités chez « le 7 à Vivre » que nous sommes en mesure de vous partager. En voici quelques-unes.
Le « 7 à Vivre » en 7 leçons
Leçon N°1 : être sportif.
Le « 7 à Vivre » pratique un grand nombre de sports différents : la pêche à la ligne et au harpon, le wakeboard, le paddle, la natation, la voile, le surf, la plongée, le snorkeling, les échecs, la pétanque, le jogging, le trampoline, le canoë. Plusieurs fois par jour. Et sans se plaindre.
Leçon N°2 : avoir le pied marin.
Même avec 20 nœuds de vent et des vagues de face de 3 mètre de haut, le « 7 à Vivre » peut cuire des crêpes ou des gâteaux (même au chocolat non belge), lire un livre dans sa cabine, faire des tractions sur un câble (t’es un champion Aymeric !), jouer au Monopoly dans le carré, préparer des vœux de nouvel an sur un Mac ou faire la sieste sur le trampoline. Sans mal au cœur. Et sans se plaindre.
Leçon N°3 : être accueillant.
Comme le dit le proverbe italien, l’hôte est comme le poisson, après trois jours il pue ! Pourtant sur le « 7 à Vivre » on se sent tellement à l’aise qu’on envisagerait de rester quelques semaines de plus. Car le « 7 à Vivre » n’a pas peur d’ouvrir sa cabine, son frigo, son congélateur, son armoire, sa bouteille de rhum, ou tout simplement son cœur pour accueillir les visiteurs. Et sans se plaindre.
Leçon N°4 : savoir naviguer.
Il n‘y a pas d’âge pour être capitaine ou moussaillon. Le « 7 à Vivre » peut indifféremment endosser les différents rôles à bord : capitaine, pilote, vigie, intendant ou mousse… ou s’effondrer pour une sieste improvisée avant de prendre son quart. Chaque jour, le « 7 à Vivre » devient plus familier avec son bateau. Les différents nœuds, les manœuvres, les voiles et les cordages, tout le monde s’y met. Et sans se plaindre.
Leçon N°5 : être audacieux, mais pas intrépide.
Ici la censure nous empêche d’entrer dans les détails. Certains sont plus téméraires que d’autres, mais sachez que si nous avons parfois été impressionnés, jamais nous n’avons eu peur. Même quand le cata a commencé à surfer sur la vague en direction de Flamenco Beach (il paraît que c’est la plus belle plage du monde…). Il a été mesuré à 13.9 nœuds. Et sans se plaindre.
Leçon N°6 : s’intégrer dans le milieu naturel.
Si le « 7 à Vivre » a décidé de partir en voyage, ce n’est pas uniquement pour « tracer la glace » ! Il observe la nature qui l’entoure et tente la symbiose. Nager avec les poissons, nourrir les poissons et se nourrir de poisson sans craindre la gratte. Apprécier chaque lever ou coucher du soleil. Adopter le look de nos amis les iguanes. Ou tenter de compatir avec la noix de coco cédant sous les coups de machette, sans se plaindre…
Leçon N°7 : aller vers les autres
Par-dessus tout le « 7 à Vivre » a soif de découverte et de rencontre. Que ce soit pour donner un cours de wakeboard aux occupants du yacht voisin, faire un tour des crèches sous les tropiques, laisser se reposer une nageuse de passage, sympathiser avec les habitants d’un village (NB la pratique de l’espagnol reste quand même perfectible). Oui le « 7 à Vivre » aime la rencontre car la plus belle lumière n’est pas toujours celle du soleil couchant : on peut parfois la découvrir dans un regard. Qui s’en plaindra ?
Nous avons tenté de suivre « le 7 à Vivre » dans quelques-unes de leurs spécificités avec plus ou moins de succès.
Nous avons essayé de ne pas trop nous plaindre. Mais nous avons au maximum réussi à être « 6 à Vivre » pendant une semaine. Merci à vous, les amis, pour ces belles leçons.
Bon vent !
Stéphanie, Dimitri, Basile, Constantin, Elena et Ivan
Moi aussi je sur like.
J’avais déjà eu une partie des explications hier soir de vive voix mais alors ici les images en plus, nous avons vraiment l’impression d’avoir embarquer avec vous le temps de notre lecture. Merci de nous avoir partager tout cela.
Caroline
Je like, je super like, je méga méga like 🙂
Quel compte rendu!
Vous arrivez à faire passer le vécu, l’excitation, l’émotion, les images,… avec en plus une super plume.
Grâce à vous, un peu des « 7 à vivre », vu d’un autre point de vue, est arrivé jusqu’à nous.
Quand nos amis sont loin, ce genre de témoignage fait du bien. Si les amis de nos amis partagent un moment avec ces amis, alors les amis de ces amis partageront d’autant plus le vécu des amis en question…
Et cela fait du bien de les avoir un peu plus près de nous grâce à votre partage si personnel.
Que les vents leur soient favorables
IMNNGL
Mon Dieu, qu’il fait du bien cet article! Sans parler des photos. C’est frais, c’est vrai, c’est beau, c’est… très « Sept à Vivre », finalement. Je me rappelle un article sublissime écrit par Nadine et Philippe dans l’épisode « Les Sept à Vivre en Afrique » et voilà maintenant le pendant portoricain proposé par les Kozy’s… Les Claes ont donc tous les talents, même celui d’attirer des gens qui en ont également. Je suis certain que la rédaction aura demandé du temps et de nombreux efforts mais je sens aussi qu’il y avait l’envie de partager ces impressions, au-delà de la promesse faite à Laurent et Béné de nourrir le site. Les « Six à Vivre » ont rempli leur contrat avec brio. Et sans se plaindre 😉