Vendredi 3 avril, nous saluons une dernière fois Talitha Koum et vers 18h45 avec le coucher du soleil, nous partons pour les Galapagos. Nous ne savons pas vraiment si nous sommes totalement prêts pour cette grande aventure mais nous avons vérifié le bateau (tout semble en ordre selon Laurent), les cales sont encore bien pleines de nourriture et la météo pour rejoindre notre première étape semble favorable. En effet, autour de l’équateur, les vents sont très souvent plus faibles voire inexistants. Assez vite nous trouvons notre rythme et descendons vers l’ile de Malpelo. Une ile bien connue des plongeurs qui rêvent tous un jour d’y faire une descende au milieu des requins. Dans google, regardez les images, c’est magnifique. N’étant pas tous plongeurs confirmés, on ne s’y arrête pas (de toute façon il faut une autorisation). Pourquoi être descendu vers cette ile alors? Simplement pour chercher ces fameux vents favorables mais surtout un courant marin de deux nœuds qui nous pousse vers les Galapagos. En chemin, nous observons de nombreux oiseaux. Il y a ceux qui tournent autour du bateau et qui semblent nous indiquer la route. Il y a ceux qui comme les naufragés du Titanic espèrent rejoindre une terre. Et puis il y a les moins valides qui font du stop et profitent d’un bateau pour se reposer mais aussi pour avancer (les premières heures ne furent pas faciles pour lui, avec une seule patte, il a dû trouver son équilibre à chaque oscillation du bateau, après quelques temps, il put se laver, se reposer et même dormir). Il y a aussi les trop gourmands qui se font attraper par nos leurres (on aurait pu refaire une ancienne recette mais il nous manquait du ris de veau pour cuisiner des oiseaux farcis). Nous approchons de la première ile des Galapagos, Genovesa. C’est un ancien cratère en forme de U dont la partie centrale communique avec la mer. Comme d’habitude, c’est de nuit que nous entrons dans cette magnifique piscine. Nous essayerons de mouiller mais sans succès. Il fait totalement noir, tous les bruits, les piaillements des oiseaux sont amplifiés et nous n’osons pas nous rapprocher trop des cotes alors que le sondeur de profondeur déraille et passe immédiatement de 12, 15 m à 80, 120 m. Après plus de 10 essais, nous sortons du cratère et décidons de faire des ronds dans l’eau avec le bateau jusqu’au lever du jour. C’est vers 5h00 du matin, que nous entrons ànouveau au milieu du cratère pour y observer ce merveilleux décor, paradis des oiseaux. Nous comprenons rapidement la raison de nos échecs de mouillage. Le fond de plan est décalé et le mouillage se fait sur une zone de terre sur la carte. Ce que de nuit, nous n’avions pas osé tenter. De là nous traversons toutes les Galapagos afin de rejoindre Isabela, un des trois mouillage réellement autorisé pour les voiliers de passage. Sur la route, nous franchirons la latitude 0°, grand moment qui imposera un apéro, comme propose à chaque fois Guilhem. En chemin, nous admirons la splendide ile de Bartholomé. Béné en interdira le mouillage devant le cratère de peur d’être dénoncé par les bateaux touristiques. Nous naviguerons toute la nuit avec une attention soutenue par crainte que notre carte et la position de tous les ilots ne soient mal positionnés. Nous guetterons la moindre ombre, les moindres bruits des vagues frappant les rochers. C’est vers 4h00 du matin, que nous atteignons le port d’entrée d’Isabela. Heureuse surprise au lever du jour, nous sommes accueillis par des otaries qui se reposent déjà sur les bouées, qui se font des bisous et par les pingouins nageant comme des fous. Laurent essayera de se faire copain avec l’une d’elles mais sans succès. C’est sur cette ile que nous partirons à la recherche d’ancêtres bien plus vieux que nous pour certaines, les tortues terrestres mais toujours très actives malgré leur grand âge (plus de cent ans pour certaines). Nous serons guidés par d’affreux (selon Béné) iguanes noirs. Nous profiterons de cette escale pour faire une excursion organisée : Los Tuneles suggérée par Patrick et vivement conseillée par tous les tours opérateurs locaux. Bon c’est pas donné, mais comme on essaye de passer sous le radar en évitant les frais d’entrée, on se dit que l’on peut bien se permettre cela. Et puis, même si ces Iles, patrimoine de l’humanité, sont honteusement hors de prix, passer à côté (comme de très nombreux navigateurs) sans rien voir, c’est vraiment dommage … Le choix d’éviter ces iles est toujours financier … dommage qu’en voulant préserver le patrimoine de l’humanité, on empêche l’homme de contempler son patrimoine … la préservation est elle à ce prix ?
L’excursion vers « Los Tunneles » nous emmènera dans un endroit très difficile d’accès, entre la barrière de corail et la terre, accessible que par la mer. Nous pourrons y observer des pingouins, otaries, fous aux pattes bleues, requins à pointes blanches, tortues marines, hippocampes et des tas de poissons de toutes les couleurs. Le tout dans un décor de tunnels de lave creusés par l’océan.
En rentrant, on discute avec le pilote du bateau de choses et d’autres. Il nous parle de l’agent qui s’occupe des formalités d’entrées qui fait partie de sa famille, ce qui nous inquiète un peu car officiellement, nous ne sommes pas rentrés dans le sanctuaire des Gallapagos. On passe à un autre sujet. En passant près des voiliers au mouillage, il nous demande gentiment quel est notre bateau … ce qui nous fera décider de partir sur le champ une fois l’excursion terminée.
A peine avons nous rejoint notre catamaran que 10 minutes plus tard, nous appareillons pour notre grande traversée après que le capitaine ait reçu 6 réponses favorables à la question « prêt à partir, on y va ? ».
Nous quitterons ce sanctuaire avec un spectacle magnifique de centaines de raies faisant des sauts énormes par dessus l’océan. Nous lançons les paris sur l’estimation de la durée de nos jours sans voir la terre. Laurent annonce qu’il faut se préparer à 4 semaines tout en espérant faire beaucoup mieux. Les estimations varieront entre 18 et 22 jours, fort de nos expériences entre la Jamaïque et Panama et entre Panama et les Gallapagos. On peut voir le caractère plus ou moins optimiste de chaque membre de l’équipage. On mettra finalement 18 jours et quelques heures, pour arriver le 1er mai à 5h18 UTC.
La traversée, vous aurez pu la suivre en direct. Plus nous sommes éloignés, plus vous avez des news. Ce qui nous amène au résultat du concours qui consistait à estimer notre heure d’arrivée.
Contrairement à ce que vous pensiez, vous n’avez pas tous gagné, mais certains étaient très proches.
Nous avons L’ami râle qui avait pronostiqué le 1er mai à 7h35, pas mal vu que le pronostique date du 22 avril. On voit que nous avions bien choisi notre ange gardien responsable du routage météo. Ensuite, Talitha Koum, avec Pierre, autre capitaine au long cours qui connait bien notre catamaran pour s’être mesuré là lui lors de nombreuses régates dans la mer des San Blas avec pour pronostique le premier mai à 4 heures. Finalement, Dimitri qui a pronostiqué 6 heures est le plus proche. A nouveau un marin aguerri au cata des Septavivre. Reste Nadine qui a pronostiqué le bon jour, mais à quelle heure ? Ce manque de précision lui sera fatal…
Résultat des courses, les trois premiers du concours ont déjà pu naviguer avec nous où à nos côtés … rien de tel que de l’expérience …. ils sont bien entendu toujours les bienvenus (même si Dimitri affirmait qu’il préférerais être second … ) Bon, on lance alors l’opportunité à tous ceux qui souhaitent venir passer une ou deux semaines à bord entre maintenant et fin juillet de se signaler et on vous accueillera avec plaisir ! Attention cependant au billet d’avion qui n’est pas tout à fait gratuit …
Merci à vous de nous suivre, c’est vous qui nous encouragez à narrer nos aventures. On a plus qu’un petit mois de retard. La prochaine fois on vous parlera de notre passage aux Marquises, terre de Jacques Brel et de nombreuses rencontres …
A la demande d’IMNNGL, voici un petit montage du spectacle assuré par les raies pour nous dire « bon vent les amis » !
Bonjour c’est oscar.
Bon anif guigui,j’espère que sa va bien.Moi je vais très bien.
ici on construi une picine
Merci pour les photos, elles sont magnifiques.
Avec un peu de retard…Bon anniversaire à Guilhem.
Gros bisous de la famille Moens.
Bon anniversaire à Guilhem avec 1 jour de retard de la part de toute la famille.
Nous vous imaginons savourer le temps et la vie aux Marquises. Nous languissons vers de nouveaux récits aggrémentés de superbes photos ?
Ici on est déjà le 7 mais chez toi, c’est encore le 6 ! Bon anniversaire Guilhem !
Bonjour les 7aV !
Et un gros bisou spécial a guilhem… Bon anniversaire ????? !!!
Profite bien de cette belle journée.
Bravo pour ce magnifique spectacle des raies manta! Wahhh
Gros bisous
Wouaw!!! Je savais que cela valait la peine de mendier les photos de ce spectacle.
Je super like super fort 😉
Merci.
A très bientôt,
IMNNGL
Sorry IMNNGL mais j’étais la première à écrire après les 7 à Vivre !
Et voilà qu’on va se battre maintenant … Vous voyez dans quel état ça nous met !
Fabuleux le spectacle des raies. C’est cool, vous en gardez un peu pour tous les jours.
Et demain ce sera quoi ?
Wouaw!!! Moi qui viens trop rarement écrire cette année (oui, je suis honteuse), pour une fois j’arrive en premier après votre écriture. Faut dire que c’est journée glande aujourd’hui (une fois n’est pas coutume ;-)).
Je vois que vous avez toujours l’art de faire passer à mots couverts les différents moments de stress ou d’angoisse. Mais ne vous en faites pas, le message et l’émotion qui vont avec passent bien ;-). Faut dire qu’avec : « Nous ne savons pas si nous sommes totalement près pour cette grande aventure mais nous avons vérifié le bateau… » vous avez frappé fort.
A ce sujet, je ne suis pas fâchée par contre que vous ayez renoncé aux requins.
Votre narration sous forme de « la routine quoi » lors de votre arrivée à Genoves, laisse discrètement transparaître l’angoisse qui vous a touchée. Quand vous écrivez que vous guettez la moindre ombre et le moindre bruit des vagues frappant les rochers, on se croirait presque dans un film d’Hitchcock, sachant que vous n’êtes pas certains que les cartes indiquent le vrai positionnement des îlots.
Je suis super contente que vous ayez pu admirer à « Los Tunneles » ce patrimoine fabuleux que peu de gens ont l’occasion de voir, surtout si le faible pourcentage de la population mondiale qui s’y rend est bloqué pour des raisons financières…
Par contre, je suis déçue de ne pas voir une photo des ce spectacle que les raies vous ont offert. Oui, très déçue… 😉 Mais merci pour toutes ces autres photos. Fabuleuses.
Bon, il est temps de me remettre en mouvement. A défaut de naviguer, je vais faire un petit tour à vélo.
Que les vents vous soient favorables,
IMNNGL
Chers amis,
Et voilà, aujourd’hui nous sommes récompensés d’ouvrir presque chaque jour la page des Sept à Vivre et espérer pouvoir y lire la suite de votre voyage. Nous sommes définitivement sous le charme de commencer la journée avec vous dans nos yeux et nos cœurs. Et ne pensez pas qu’en vous disant cela, notre seul but est de vous caresser dans le sens du poil espérant vous booster un peu dans votre narration. Nous aimons les choses simples. Nous aimons rêver et nous glisser dans votre vie si lointaine. Certains pourraient nous accuser de voyeurisme …
En vous lisant, nous comprenons une fois de plus que vous êtes des gens raisonnables. C’est vrai, rester aux abords d’une ile sans avoir payé votre dû ne vous ressemble pas. Et puis votre article prouve une fois de plus que vous avez quitté le continent avec le sentiment d’être prêt « Nous ne savons pas vraiment si nous sommes totalement prêts pour cette grande aventure mais nous avons vérifié le bateau (tout semble en ordre selon Laurent), les cales sont encore bien pleines de nourriture et la météo pour rejoindre notre première étape semble favorable ». Non mais franchement, vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ? Heureusement qu’on vous connait bien et que nous ne doutons pas de votre humour pour en rajouter une petite couche histoire de nous faire mousser. Mais nous savons aussi que certains membres de l’équipage du 7 à Vivre sont très ambitieux et téméraires et qu’ils sont prêts à traverser les océans… Heureusement que vous écrivez avec un peu de retard. Au moins, c’est de l’histoire ancienne et nous n’avons plus rien à craindre !
Les photos sont magnifiques mais avez-vous demandé à ces tortues volumineuses de pouvoir les photographier en plein ébat ? Et ça a 100 ans ces trucs-là ? Avis aux amateurs de « bonne santé » : on vous défie de garder la forme comme ces quadrupèdes.
Votre excursion dans les Los Tuneles vous a fait voir des choses étonnantes. Cependant, on voit bien que sur la photo de famille prise sur le bateau de touristes, vous n’êtes pas dans votre élément. Ces gilets sont beaucoup plus grands que ceux que vous portez sur votre propre bateau (enfin sur le Wakeboard 😉
On attend donc votre entrée aux Marquises. On se langui déjà de vous lire !
Amusez-vous bien !
Les Kozy’s
P.S. Quel dommage. Les vacances familiales sont planifiées en août. Nous ne pourrons donc pas venir profiter du premier prix… Nous conseillons cependant à ceux qui peuvent et qui ont envie de naviguer au rythme des 7 de Vivre de prendre leurs billets d’avion sur-le-champ. C’est un cadeau qu’on ne peut pas refuser ! Bien entendu, il ne faut pas craindre le mal de mer (quoi que Bene a certainement encore des petites pilules roses), les défis sportifs, manger des gâteaux préparés en pleine mer et j’en passe… Osez surfer sur la vague ! Pour l’avoir vécu, c’est top !